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FRANCK JUMINER , artiste plasticien

 

" Peindre aujourd’hui, pour moi, passe nécessairement par l’abstraction. Elle permet d’échapper à toute classification stylistique et surtout de parvenir à un plus haut degré d’expression que la figuration.

Les sources de mon inspiration sont dans mon vécu, mon histoire et de ma passion pour le jazz qui est la source majeure de mon inspiration. 

Tout commence par un travail complexe de la couleur et du support, pour sortir du commun et trouver un point de départ exempt de souillure. L’action de peindre prend une intuition spontanée, exécutée dans un état mental intermédiaire. Etat qui doit se transcrire dans le tableau, par les espaces indéfinis comme lieu de rencontre avec le sacré (ce qui rend l’œuvre vivante). Ce sacré que l’on retrouve chez les Bluesmen et Jazzmen tels que Miles Davis ou John Coltrane dont les musiques constituent l’essence même de mon inspiration.

Le choix des grands formats n’est pas anodin. Le grand format agrandit le champ de l’action et vise à amplifier la suggestion et dilater le silence. Décomprimer le message par le gigantisme afin de le rendre aérien, indescriptible, innommable par l’ambivalence des couleurs alternant allégresse et recueillement qui sont marque du Blues. Le contour vide indique un rapport espace-temps : le silence est le commencement et a fin, le point zéro de l’exacte. L’espace, je gère à la fois comme partition et comme la scène.

 

Les carrés ne sont pas seulement des carrés mais les mesures d’une partition qui donnent le rythme, laissant ainsi place à l’imaginaire.

Les couleurs sombres conduisent à un état de méditation très intériorisée et de plénitude. Si la dominante chromatique est sombre, cela signifie que le thème est traité sur un tempo medium et grave. Si le ton est vif, le thème  est traité sur un registre aigü. Donc la juxtaposition du vif entre le sombre et le foncé permet de varier l’espace par alternance pause, tension, relâchement, silence.  Ma peinture ne peut se réduire à des systèmes de langages, car c’est avant tout une donne visuelle, une expérience esthétique sensible qui correspond à une autre intelligibilité.  Sa vitalité et sa dynamique esthétique ne peuvent être contrôlées. Chaque tableau a sa vie et sa substance que l’on  ne peut ramener à l’interprétation 

Peindre,  ce n’est pas regarder pour représenter, c’est peindre du regard et de tout l’être et de ce souffle inconnu que l’on appelle  l’imagination créatrice.

M’exprimer artistiquement, c’est rester à un certain point de ce côté de l’inconnu. La figure induit toujours un bavardage intempestif. Alors que, l’indéchiffrable appelle à la contemplation, au silence et à l’infinie de la vie.   "                                                                                                                               

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